Commémoration

Rendez-vous à 11h sur la place de la mairie avec un T-shirt blanc. 

Marek était au taquet car avec ses copains de l'école et avec les voisins de l'école privée, ils allaient tous participer aux commémorations du 11 novembre. J'avais loupé un mot dans le cahier de liaison mais nous étions quand même à l'heure au rendez-vous et bien surpris par l'ampleur de l'évènement : les pompiers en uniforme d'apparat, l'union musicale de Pontcharra-St Forgeux, les enfants, le défilé, le discours au monument aux morts, les 44 victimes Ponturdinoises citées et des enfants qui déposent des oeillets... tout y était.

 

Puis nous avons suivi le cortège jusqu'à la grande salle pour un nouveau discours de Monsieur le Maire et pour écouter tous les enfants chanter ensemble un texte assez émouvant  écrit par des enfants de Cm2 de Gironde :

Et j’entends des pas s’approcher, 

Je vois des fusées voler, 
Je vois la vie exploser, 
Je vois ma vie défiler, 
J’entends des canons tonner, 
Je vois mes amis tomber, 
Je te revois en train de danser 
Et je m’imagine tous ces moments volés.

Et malgré tout ça, je garde espoir, 
Je vis dans ton regard 
Et malgré tout ça, je vis dans le noir, 
Je garde espoir à n’en plus pouvoir.

Je m’ prépare, l’assaut est donné, 
Je marche sur des rêves brisés. 
Nos vies ne sont que poussières 
Mais mon Dieu sommes nous en enfer ! 
Je sens la terre trembler, 
L’odeur me fait suffoquer 
Je te revois dans ce champ de blé 
Et je m’imagine tous nos rêves effacés.

Et malgré tout ça, je garde espoir, 
Je vis dans ton regard 
Et malgré tout ça, je vis dans le noir, 
Je garde espoir à n’en plus pouvoir.

Enterré au fond de ma tranchée, 
Je sens la pluie me glacer, 
J’entends des cris m’appeler, 
Je veux pouvoir oublier, 
Je veux pouvoir espérer. 
Je veux te retrouver
Auprès de toi, en train de danser 
Et je vais revivre tous ces moments volés.

(gorge serrée, larmichettes discrètement essuyées, nez qui pique et tout et tout, hein ! bouh !)

Heureusement, il y a eu le verre de l'amitié juste après pour s'en remettre ! On a fait un tour rapide dans l'exposition montée par l'association Histoire et Patrimoine sur les Poilus avant de rentrer manger vite fait et se tenir prêts à l'heure du café pour recevoir notre ami Florian.

Il est reparti 20 minutes avant l'heure de notre cours d'escalade et hop !, nous sommes allés nous abîmer les doigts sur le mur. Je n'en peux plus ! Hier, Matthieu et moi n'avons pas culpabilisé plus de 17 secondes en laissant les enfants à l'école pour la journée et Valérian chez Nounou et avions filé sur Lyon pour grimper à Azium, la salle d'escalade du complexe de Confluence; je verrai si jeudi, je vais aussi à mon cours...