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Je fais comme je peux !
15 novembre 2015

(sans titre)

Vendredi soir, nous n'étions pas tranquillement posés devant Breaking Bad : Matthieu était monté bouquiner et je faisais mon petit tour sur Internet. Un, puis deux, puis d'autres messages d'amis sur Facebook m'interpellent et je comprends qu'il se passe des choses importantes et graves à Paris. J'ai vite envoyé un message à Nicolas, mon cousin, et j'ai fébrilement attendu sa réponse. Tout allait bien pour lui, mais je ne me sentais qu'à demi-soulagée.

Puis j'ai eu du mal à quitter mon écran, les infos arrivaient en masse, en boucle. J'ai finalement été dormir, mais je ne suis pas sûre que cette nuit-là ait été la plus longue. Le samedi, j'ai eu un vague sentiment de "gueule de bois" teinté de tristesse;  j'ai essayé d'expliquer aux enfants, de les rassurer, de me rassurer autant que possible. Vague sentiment de déjà-vu, alors.

Mais les enfants ont cette faculté extraordinaire de nous faire replonger dans la vraie vie, bouillonnante, trépidante : allez hop, au ping-pong, tu as raison, on ne va pas se laisser abattre non-plus, puis hop, chez Nolan pour son anniversaire, les courses pour le dîner de ce soir avec des copains, hop, un petit coup de propre dans la maison, pour s'éclaircir les idées, on va chercher Yann et papoter tant et si bien que les copains arrivent chez nous avant que nous ne soyons rentrés !

Bien sûr on en parle, pas question de faire l'autruche. Puis on change de sujet. Bien sûr, on en reparlera. Pas envie d'oublier, mais encore moins envie d'en être obsédé, pour finir par avoir peur, pour terminer par oublier de vivre. 

Alors raclette party avec nos amis, pour faire connaissance avec Titouan, né le 17 septembre dernier, pour retrouver Etienne qui a encore bien changé depuis fin septembre et qui est trop chouette du haut de ses 8 mois. Gronder un peu les zouaves qui font justement un peu trop les zouaves, mais au fond, se réjouir de les savoir là, insouciants. C'est ça l'important. Se demander dans un souffle "mais quel monde de dingues leur offrons-nous?" et se souvenir qu'il y a des millions de belles et de bonnes choses dans ce monde et c'est là-dessus qu'il faut se concentrer. Na !

Alors aujourd'hui, puisqu'il fait beau, on ne s'étonne pas que la terre n'ait pas arrêté de tourner, et on file se promener à Dommartin, faire crisser les feuilles mortes sous ses pieds, en ramasser de jolies pour faire un bouquet, se marrer en voyant Valérian faire la course avec ses frangins sur sa draisienne, fermer les yeux pour sentir un peu mieux le soleil sur sa peau, saluer de façon enjouée les vaches, les chevaux ou même les autres promeneurs rencontrés, prendre la main de Matthieu et l'embrasser, féliciter les grands quand ils pédalent dans les montées, leur dire 100 fois de faire attention dans les descentes, vivre et en profiter, n'en déplaise à certains, n'en déplaise à quiconque.

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