De la montagne, de l'Italie, re-de la montagne et de la mer !

Objectif: Hyères-les-Palmiers, mais pour éviter de faire la route le week end du 15 août, on cherche un chemin sympa et on vise d'abord l'est et la Savoie pour une escale à Séez, juste à côté de Bourg-Saint-Maurice : nous y avions réservé une nuit en yourte, grâce au cadeau de Noël "insolite" d'il y a un moment déjà. Il était temps ! Arrivés assez tôt, nous avons pu aller faire un parcours aventure à deux pas de là. Valérian s'en est donné dans les filets et toboggans, les plus grands sur le parcours famille. Un bon moyen d'être fatigués et de bien dormir le soir !

 

  

 

Avant de dormir, nous avons dîné à Bourg St Maurice; j'ai commandé une petite salade verte, histoire d'oublier les agapes alsaciennes de la semaine précédente, mais en montagne, ils ont le sens de l'accompagnement : charcuterie, tarte au beaufort, bout de reblochon, de tome... miam.

Et mercredi matin, c'est parti, on passe par dessus les montagnes et on va côté italien. On compte les vélos sur la route, que l'on croise et que l'on double, on compte les motos, on compte les courroies d'alternateur au milieu de la route... ah, non, ça c'est la notre, seulement... Oups ! (Matthieu dirait : klong !). Petite sensation de stress, légère impression de mauvais karma pour ce début de vacances si on compte l'appareil photo en rade et mes lunettes de soleil perdues en moins de 24h. Bon, tant pis pour la photo de nous 5 au col du petit St Bernard, tant pis pour le pique-nique dans la montagne, tant pis pour la visite de la forteresse de Bard, on se contente de se dégourdir les jambes quelques minutes, de ne pas louper le panneau sur le bord de la route et on découvre l'Italie, le Mont-Blanc, le val d'Aoste depuis les fenêtres de la voiture, na !

 

A Aoste, nous trouvons un garage qui nous fait le coup de "nous avons beaucoup de monde, peut-être demain, il faut voir si on a la pièce", et qui en moins de 3h nous rend les clés et nous souhaite bonne route avec notre courroie toute neuve. Chic ! Pas de grosse improvisation en vue, nous mettons le cap sur Caselette, à côté de Turin, en s'arrêtant boire un coup pour nous remettre de nos émotions à Pont St Martin; nous avions entendu un reportage sur la légende de ce pont en rentrant d'Alsace, nous ne pouvions pas ne pas nous arrêter ! Un pont romain d'une seule arche, mais d'une portée de plus de 30m!

Prochain arrêt : le camping où nous avions réservé un emplacement ; c'est familial, on a un un terrain immense au pied de la tente, les enfants squattent le trampoline, c'est sympa. Reste le concept de sanitaires qui me dépasse un peu, devant enjamber les toilettes turcs pour accéder au bac de douche... Mais parfois, il faut faire preuve d'adaptabilité et d'abnégation ! On repart explorer les alentours, tenter notre chance à la Sacra San Michele, fleuron de l'architecture romane piémontaise, mais c'est déjà fermé quand on y arrive. Pour ce soir, nous nous contenterons d'un dîner au bord du lac  : notre première pizza italienne, notre premier verre de frizzante !

Jeudi, sur les conseils avisés de nos hôtes, nous allons à Alpignano pour prendre le train et rejoindre plus facilement le centre ville de Turin. 20 minutes de trajet et nous voilà au coeur de la ville, où tout s'enchaîne : Piazza San Carlo, Piazza Castello, Palazzo Reale...

 

 

Nous marchons à l'ombre des galeries, car il fait très chaud ! Les garçons ont même le droit de jouer avec les fontaines... Nous jetons un oeil à l'église San Lorenzo, au plafond incroyable, nous allons voir les vestiges du théâtre romain, nous cherchons vainement des toilettes pour Valérian qui se décide à nous avertir quand il en a besoin... Seule solution, nous réfugier chez un glacier artisanal !

Mais à Turin, point de glace à l'italienne, il faudra revenir et aller plus au sud pour ça... On se contente cependant largement de ce qu'on a déjà ! (miam)

Nous allons ensuite vers la Mole Antonelliana, le symbole de la ville (avec les taureaux), pour prendre l'ascenseur panoramique et aller voir la ville de plus haut. 

 

Et nous sommes allés voyager dans le temps au musée Egyptien, réputé pour être l'une des plus belles collections au monde après celui du Caire. Les enfants ont été assez sages, sûrement grâce aux audioguides qui ressemblaient à la fois à des tablettes tactiles et à des smartphones ! Je ne suis pas certaine qu'ils aient écouté les bons commentaires au bon moment, mais ils avaient l'air concentré ! 

 

Retour doucement vers la gare par des galeries ombragées, retour au camping où il bien plu, mais nos affaires sont restées au sec (le karma revient !)

Vendredi (14 août), on replie le camp pendant que les enfants se sont fait des copains de foot italien, allemand ou néerlandais, et on retourne du côté de la Sacra di San Michele. Le chemin grimpe fort et les escaliers intérieurs ne sont pas en reste ! Malgré le temps un peu couvert et la brume sur les Alpes, on profite de la vue. L'édifice est superbe, un autre voyage dans le temps, 1000 ans en arrière.

   

 

  

Le temps d'être faible et d'acheter du fromage local et on prend le cap du Sud, le long des Alpes côté italien, avec un détour par Alba, Barolo, Bra, les vignes, les Langhe, magnifique... mais vu des fenêtres du Berlingo, qui n'aime a priori pas passer les frontières et qui refait la grève de la courroie d'alternateur (oups, klong, tout ça, tout ça) ! un vendredi 14 août, en Italie, donc. 

  

On économise au maximum la batterie et Matthieu arrive à nous mener sans encombre à notre prochaine destination, Tende, côté français. Le camping est sympa, un emplacement au-dessus de la rivière, avec des toilettes dignes de ce nom, parfait ! Perclus de mauvaises habitudes, nous trouvons un restaurant  mais bien nous en a pris car nous avons reçu de très bons conseils pour notre idée de balade dans la Vallée des Merveilles le lendemain.

Et c'est ainsi que samedi, nous réussissons l'impossible (ou presque) : monter dans la navette de 9h15 pour rejoindre Castérino, point de départ des randonnées, et nous commençons en partant vers le lac des Grenouilles, pour un chemin un peu plus long, mais qui monte moins raide. Au bout de 300m, nous sentons quelques gouttes de pluie, mais nous restons optimistes et nous continuons. 

 

 

Le ciel semble s'éclaircir, on a même un peu de bleu et un peu de soleil, on grimpe toujours. Le karma, lui s'assombrit quand la pluie revient, juste à l'entrée de la vallée, et le visage des enfants s'assombrit quand les premiers grêlons nous tombent dessus...

Mais à quelques mètres des gravures rupestres dont Matthieu m'avait parlé, il aurait été dommage de faire demi-tour; nous avons trouvé un abri de fortune où s'étaient déjà réfugiés quelques randonneurs trempés comme nous, nous avons attendu l'accalmie pour aller patauger dans les flaques, contourner les vaches et scruter les cailloux pour trouver des gravures; nous n'avons pas vu les plus grandes, ni les plus "connues", mais nous en avons vu, ouf ! (note pour plus tard : y retourner aussi)

 

 

 

On resterait bien plus longtemps pour sécher et chercher d'autres gravures, mais il faut penser à la redescente pour avoir le temps de se faire un chocolat chaud d'attraper la dernière navette pour Tende. Bien entendu, la pluie revient sur le chemin du retour mais les enfants restent vaillants, bravo ! 

 

Retour au camping pour faire sécher les affaires; nous voulions faire le tour du marché artisanal du soir, dans le cadre de la fête des bergers, mais encore une fois, le ciel nous est tombé sur la tête; ça commence à bien faire : obligés de se mettre encore à l'abri dans un resto !!!

Dimanche matin, oh ! le ciel est clair et le soleil pas loin. J'emmène les enfants au musée des Merveilles le temps que Matt replie le camp; on y découvre des répliques des gravures, des explications, des mises en situation sur le mode de vie à l'âge de Bronze et sur la vie pastorale. C'est très bien fait, on y passe du temps, tant et si bien qu'on a failli louper le départ pour Hyères !

   

La route via Sospel, la découverte de la mer sur les hauteurs niçoises, l'autoroute qui passe tout à côté de la montagne du St Trou et en assez peu de temps, finalement, pour une voiture pas tout à fait d'aplomb, le Berlingo nous dépose en bas de l'immeuble, sur le port. Le temps de jeter les affaires dans les placards et nous avons filé à la piscine, les enfants se sont régalés. La dernière partie des vacances commence. 

Piscine, garagiste, plage, pique-nique au soleil couchant sur l'Almanarre, Magic World (le parc d'attraction du coin), piscine, piscine, encore piscine, sieste, glace sur le port, jeter des cailloux dans la mer, promenade pour voir les bateaux, sortie en kayac et en pédalo pour parfaire les coups de soleil, resto moules-frites, très bien ! D'autant plus que la voiture est réparée et que j'ai retrouvé mes lunettes de soleil (mais qui avait mis les chargeurs par-dessus, pour m'empêcher de les voir?!)

  

  

 

 

Qu'est-ce que j'aime les vacances ! Je pense déjà aux prochaines, c'est maladif !