On est pas sorti de l'auberge !
Toujours la même clique : Sarah, Heather, Clarisse, Maryannick et moi, toutes à l'enthousiasme de se faire des belles balades dans le coin, avions pris le pari d'en faire une plus grande, jusqu'à Joux, et de louer le gîte avec jacuzzi pour y passer la soirée. Pour tout dire, la réservation qui avait été faite quelques semaines plus tôt m'avait donné l'idée d'y aller avec ma tribu. J'ai bien caché à Romain que j'allais "au chalet avec le zacuzi", il aurait été capable de se planquer dans mon sac à dos pour venir avec moi !
La date était donc calée depuis un moment : samedi 1er mai. Nous avions repéré le trajet en amont et en plusieurs fois, pour être sûres de ne pas nous tromper, tout était bon. Sauf la météo. Je n'ai jamais autant consulté les sites de prévisions, ni espéré qu'ils se trompaient vraiment. Pluie, pluie, pluie. Voire soleil, mais le jour d'avant et le jour d'après seulement. Tant pis ! Nouveau dicton : muguet du jardin trempé, jour parfait pour une randonnée !!
Pour partir plus légères, nous avions pu déposer la veille les duvets, les maillots de bain, les bières, le vin, les chocolats et les gâteaux au gîte. Il ne restait que notre pique-nique, nos ravitos, et notre barda de vêtements étanches au possible.
J'ai eu du mal à me motiver, l'idée de marcher 7h sous la pluie ne m'enchantait guère, mais nos deux britanniques ont sû me convaincre que ce n'était pas une météo si mauvaise et Matthieu m'a rappelé qu'il n'y avait pas mauvaise météo, mais uniquement des mauvais vêtements. Alors rdv à 8h45 (ouille) et go.
La pluie était assez fine et il ne faisait pas aussi "froid" que je ne le craignais. J'ai tout de même largement supporté le pantalon super étanche et doublé, même si après la première grosse montée, je me demandais si j'étais plus mouillée dedans ou dehors...!
Matthieu avait repéré notre parcours aussi, et juste après notre départ a filé en voiture à "La Croix de Ronzière" pour nous laisser un joli mot d'encouragement et un paquet de macarons pour nous requinquer. Quel incroyablement fabuleux cher et tendre amoureux j'ai là !
Et c'est reparti, redescente sur St Marcel l'Eclairé jusqu'au Boussuivre, en passant près de chez Virginie, mon ancienne prof de sport, et qui avait accepté qu'on laisse un pack d'eau devant chez elle pour remplir les gourdes et repartir de plus belle. Le canard, mascotte du magasin de Maryannick et notre supporter de toujours, lui aussi, était de la partie.
Une fois en bas, dans le vallon, il fallait bien remonter ! Midi approchait et le joli pré repéré pour le pique nique ne semblait plus être la meilleure des options possibles. Caramba, raté ! Nouvel objectif : se mettre à l'abri sous le pont de l'autoroute, moins enchanteur mais plus sec ! Il ne pleuvait plus vraiment à ce moment là, nous avions été pas mal abritées dans les bois, mais poser les sacs ailleurs que dans une flaque nous a semblé fort opportun! Alors on grimpe et OOOOOOHHHHHH ! Une autre surprise de Matthieu ! LOVE, LOVE, LOVE !
Rien à redire, c'est vert, vert, vert ! Un peu de gris dans le ciel, des touches de couleurs avec les fleurs des champs qui s'en donnaient à coeur joie, du blanc chez les vaches fort étonnées de voir passer des filles en vadrouille ce jour-là.
Contentes d'être arrivées au point culminant de notre rando, les "sapins de l'hôpital", à 855m d'altitude et à 2km de Violay, tout de même (mais je n'ai pas essayé de motiver quiconque à aller faire signe à Marie, Julien, Alexandre et Nicolas, désolée !) mais sans la vue sur la Tour de Matagrin cette fois-ci, planquée dans la brume ! A partir de là, nous amorçons la dernière descente et commençons à nous imaginer dans le jacuzzi ! Finalement, la pluie s'est fait plus discrète que ce que nous redoutions, une fine bruine éparse. Mouillées mais pas totalement détrempées!
16h pile, nous entrions dans le gîte. We did it ! 20 kilomètres. Nous étions ravies, un peu fourbues, et pas peu fières d'avoir réussi ! Maryannick avait prévenu nos hôtes, et ils nous ont avoué que leur quad et sa remorque étaient potentiellement prêts à venir nous chercher, héhéhé.
En attendant la douche, chacune a bu une bière ou deux pu tester le fauteuil-sauna, idéal pour les muscles endoloris, et nous avons vraiment savouré l'heure et demie passée dans le jacuzzi. Apéritif, blanc-manger-coco, dîner et... zzzzZzZZ ! personne n'a touché au dessert, toutes mes comparses sont tombées dans les bras de Morphée vers 22h/22h30 ! J'ai lutté un peu, histoire de refaire un plouf toute seule et suis allée à mon tour me caler dans le duvet.
Ce dimanche, le temps de finir de soigner nos potentielles courbatures dans de l'eau à 35° et pleine de bulles et de buses massantes, de plier les affaires, de finir les bières avec nos hôtes, et nous avons retrouvé nos hommes qui n'étaient pas en reste : ils s'étaient presque tous retrouvés la veille dès 11h pour un joyeux déjeuner-goûter-dîner-soirée-veillée !
Le titre de ce message? Le slogan sur les T-shirts qu'Heather nous avait offerts pour la rando et que nous n'avons pu porter que pendant la soirée. Une autre fois, promis ! En attendant, j'ai bidouillé un peu la citation affichée dans le gîte !