surprenante Sicile II
Lundi, nous sommes partis à la découverte d'Agrigente, sur la côte Sud-Ouest. Un peu loin, certes, mais avec la promesse de la découverte de témoins colossaux de l'Antiquité Grecque, pour réaliser l'échelle des temples que les garçons croisent dans leurs lectures.
La vallée des temples est en fait une colline sur laquelle on se promène et où ne croise pas moins de 5 temples, certains reconstitués, d'autres... moins. On rencontre d'abord le temple de Junon, du moins le temple attribué au culte de la déesse. Pronaos, colonnade, opisthodome, cella, le vocabulaire de mes années d'histoire de l'art me revient doucement
La balade, entre oliviers et des amandiers ou le long d'un joli jardin, nous fait longer les remparts qui ont été creusés de sépultures au fil du temps, puis conduit aux pieds du temple de la Concorde. Métopes, triglyphes, frises, ordre dorique, le vocabulaire continue à me revenir des années fac...
Après une pause déjeuner sous les citronniers, on repart et on croise des chèvres aux cornes biscornues, les girgentana, du cru !
Vien ensuite le temple d'Hercule, un peu moins en état que les autres...
Et celui de Jupiter Olympien, avec très peu de vestiges debout, mais au vu de la taille des chapiteaux au sol ou des tambours de colonnes, on ne peut qu'imaginer l'immensité du colosse: 113m sur 56m et des colonnes de 20m! Il y avait des télamons (tiens, j'avais totalement occulté ce terme, j'ai dû être absence du cours ce jour-là), des figures humaines façon Atlas qui supportaient la frise entre deux colonnes. Juste 7.50m de haut. Une réplique était reconstituée au sol, on a vu l'original au musée d'Agrigente : wouahou.
Le temps se couvre, les nuages se chargent au-dessus de nos têtes, on file jeter un oeil au temple des Dioscures, Castor et Pollux, le temps que Romain se prenne les pieds entre deux pavés et s'éclate le front sur une dalle que l'on aurait envie d'imaginer séculaire...
On repart vers le parking en faisant tout le chemin, mais sans prendre le petit-train navette, on sent une pointe de déception dans les yeux des enfants. On se fait mouiller par une averse, et salir bien comme il faut, les gouttes de pluie étant bien bien chargées en sable et poussières. On venait de demander aux enfants de faire attention à ne pas trop salir la voiture de location : elle était désormais marronnasse sans que les enfants n'abusent (trop). On a été faire un petit tour au musée pour se mettre à l'abri, pour voir moults cratères grecs décorés, mais les enfants n'avaient plus trop envie d'être très attentifs. Une prochaine fois...
Nous étions déjà bien loin de notre chez-nous sicilien mais nous avons tout de même poussé quelques kilomètres plus loin sur la côte pour admirer une jolie curiosité géologique, la Scala dei Turchi, de jolies marches de marne blanche sculptées par le vent et le sable, et la légende veut que les pirates sarrasins aient débarqué par là après avoir mis leurs bateaux à l'abri...
Nous rentrons vers Catane en espérant trouver, un lundi de Pâques, un resto ouvert. Il était déjà tard, nous avons jeté notre dévolu sur le premier que nous avons vu et heu... nous avons mangé local, certes, mais très très trrèèèèès en dehors de circuits touristiques: pour la somme faramineuse de 22€ nous avons mangé tous les 6. Il ne fallait juste pas être très regardants sur les détails, ni sur la couleur du carrelage ! Un souvenir de plus, une belle rigolade à retardement !