Virée surprise dans le Mézenc
Généralement, c'est moi qui concocte des petites virées surprises à Matthieu ou alors c'est nous qui élaborons des "familiades" pour les petits et les grands.
Cette fois-ci, je me suis retrouvée bien intriguée quand Matthieu m'a juste demandé de préparer mes affaires et les pyjamas des garçons et de faire de mon mieux pour que Marek soit dispensé de match de basket samedi après-midi. Direction mystère pour mon anniversaire!
On file vers la Loire, et première étape pas forcément prévue au programme du côté de Firminy-Vert pour saluer Le Corbusier rapidement, avant de se retrouver au bord du lac de St Front où Marek avait passé une semaine en camp trappeur en janvier dernier. Bonne surprise pour lui aussi!
On continue vers Fay-sur-Lignon, soit-disant pour jeter un oeil à l'office du tourisme, fermé, pour chercher un sport d'escalade, introuvable. On repère un point de vente de miel et d'hydromel mais Matthieu dit qu'on verra plus tard, que tant qu'il y a du soleil, il faut en profiter pour visiter deux trois jolies choses qu'il a repérées... OK, je suis, je n'ai pas trop le choix !
Et le GPS nous conduit à Bigorre, pour une promenade dans le hameau de chaumières pas piqué des vers, sous un beau ciel bleu et avec une superbe vue dégagée sur les volcans endormis...
Nous avons pu aussi admirer de grandes orgues basaltiques,
Et Matthieu nous a aussi emmenés voir la ferme des frères Perrel, belle bâtisse du XVIIème siècle, et encore avec des toits de chaume, côté pile et côté face
Etape suivante, Monastier sur Gazeille, pour jeter un oeil à l'église abbatiale, pleine de lumière du soleil couchant.
Et à un moment, le suspense a été définitivement levé, nous passerons la nuit dans le Mézenc. Retour innocent à Fay-sur-Lignon, mais quel dommage, le magasin d'hydromel est fermé... On se gare sur la place, Matthieu propose d'aller boire un verre mais trèèèèès étrangement, il entre dans une jolie maison "chambre d'hôtes", plutôt qu'au café du Commerce. Allez les enfants, rassemblez vos affaires, on va s'installer.
La maison est superbe, Dominique est adorable. Les escaliers montent, montent, montent encore jusqu'aux combles pour faire découvrir aux garçons leur chambre, avec les oeufs de tourterelle dans les nids sur les appuis de fenêtre. Tout est juste beau, cosy, douillet, chaleureux. Notre chambre est juste en-dessous. On pose nos sacs et on se retrouve avec notre hôte dans le salon-bibliothèque, les fesses confortablement installées dans des rééditions de fauteuils Corbu, c'est rigolo. Nous papotons de tout, de rien, de la maison, la Rouenerie d'un ancien marchant drapier venant faire les foires, du programme du lendemain avec une météo annoncée comme bien moins clémente...
Puis comme si nous avions faim, direction Chaudeyrolles pour un petit dîner à base de mojito de Mézenc, à la verveine, donc, de cassolette d'écrevisses, de terrine de sanglier, de quasi de veau aux châtaignes, de plateau de fromages, de coteaux d'Ardèche, de tarte tatin et que sais-je encore!
Les garçons ont été fort sages, le restaurant avait un petit coin dédié avec peaux de mouton, coussins en vison, jouets divers et variés ou encore tapis-sanglier au coin du feu. J'ai peur de leur donner des goûts de luxe... !
Dimanche matin, en effet, plus de grisaille, d'humidité et de vent que la veille, mais rien de décourageant. En même temps, ce serait mal nous connaître. Dominique nous emmène à quelques pas de sa Draperie, au couvent, autre bâtiment qu'elle vient d'acheter et d'aménager pour recevoir des hôtes, pour mettre en place des résidences d'artistes. Nous traversons Fay-sur-Lignon et ses maisons à double fenêtres, nous saluons son dyke près du cimetière, puis nous saluons nos hôtes en les remerciant fort chaleureusement.
Cette fois-ci, "les larmes des abeilles" est ouvert, Yann s'offre une dégustation de miel en fin connaisseur, nous optons pour un peu d'hydromel, puis forts de meilleures explications, nous trouvons les voies d'escalade que Matt avait envie de tester. C'est mouillé, c'est fichu, mais c'est joli et tentant. On reviendra...
Puis vint le moment de la franche rigolade du week-end avec la visite du musée de l'école, que je recommande ! On sonne la cloche, le propriétaire nous ouvre, en blouse grise, en bérêt, la règle en métal dépassant de sa poche. Et nous voilà en plein voyage dans le temps et ça marche aussi bien avec les enfants qu'avec les grands, surtout en costumes d''époque !
Leçons à la plume, dictée, mathématiques au boulier, correction, morale du jour, on a droit à tout et on en redemande, quitte à mettre les bonnets d'âne ! Génialissime !
Retour au XXIème siècle le temps de traverser la route et on jette un oeil au musée des Croyances Populaires du Velay : sorcellerie, médecine de grand-mères, histoires de veillées, monstres, diableries, pierres de foudre, dame blanche... On admire essentiellement le travail de Patrice Rey, sculpteur, peintre et illustrateur qui a recueilli ces histoires et illustré ces croyances. les enfants voulaient tout lire, tout en ne souhaitant pas trop trop en savoir trop... loup garou, sorcière, fantômes... Mais ne faut-il pas avoir peur pour finalement se rassurer? En tous cas, point trop de cauchemars, ouf!
Un immense, que dis-je, un IMMENSE merci à mon cher et tendre pour cette escapade-surprise, ces découvertes, ces paysages ces bonnes et belles choses. J'ai pu tester mon cadeau, vous n'avez pas fini d'attendre que la page du blog charge toutes les photos !!!